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Transsibérien, jour 5. Fêter son anniversaire à bord du Transsibérien

C'est aujourd'hui le grand jour, le jour que j'attends depuis longtemps mais que je redoute à la fois. Bon je ne vais pas tourner autour du pot 10 min, aujourd'hui c'est mon anniversaire. Je dois dire que c'est plutôt original de faire ça dans le Transsibérien. Et pourquoi je le redoutai car ça signifie que c'est quand même la fin du voyage. Sentiments partagés donc. Mais au final ça ne change pas grand chose. Si ce matin ce n'est pas Irina qui nous a réveillé. Pour une fois c'est un réveil naturel. On rentre alors dans notre petite routine. Petit-déjeuner, toilettes, épisode du "Bureau des légendes" (ça commence à être tendu...les méchants sont prêts à tuer les gentils...) puis on contemple le paysage. Il fait grand beau aujourd'hui. C'est agréable. On rentre dans des zones un peu plus urbanisées même si la forêt prédomine toujours autant.

Dès qu'on peut on sort à chaque arrêt en gare (comprenez tout le temps sauf la nuit). Ces arrêts rythment nos journées, on a toujours hâte de sortir pour prendre l'air... Il y a environ un arrêt toutes les 5 heures et on a souvent entre 20 et 30 min. Pas le temps de parcourir la ville mais on prend l'air sur le quai. On regarde les gens descendre, monter dans un autre train, attendre. Il y a ceux qui retrouvent leur famille ou leurs amis. Il y a ceux qui se quittent. Nous on observe tout ça et c'est assez fascinant.



On en profite de temps en temps pour acheter quelques bricoles à grignoter. Il y a la plupart du temps quelques stands sur le quai. Ah si Oriane a fait une folie aujourd'hui, elle a couru dans la gare de Ekaterinburg pour prendre une photo.



Puis on remonte dans le train et le paysage continue de défiler.


La seule chose qui nous perturbe, surtout à Oriane d'ailleurs, c'est l'heure. Quelle heure est-il en ce moment ? Ça semble bizarre mais nous on n'a jamais su. Je vous explique. Il y a 5h de décalage horaire entre Pékin et Moscou. Ce qui veut dire qu'on doit reculer notre montre d'1h de temps en temps mais on ne sait jamais quand. Dans le train il y a bien une heure affichée, comme sur notre planning d'ailleurs mais il s'agit de l'heure de Moscou. Ça parait logique d'un côté sinon je ne vous raconte pas le bordel dans les gares. Tout le monde raterait son train en permanence. Du coup dans les gares c'est aussi l'heure de Moscou. Donc impossible pour nous de savoir quand changer d'heure. Et nous ça nous perturbe. Je crois qu'on vieillit en fait. Du coup on essaie de pister des horloges à travers les fenêtres. Oui je sais on s'occupe comme on peut.


Ah j’ai failli oublier de vous parler de l’occupation principale d’Elena et Ludmila pendant les arrêts en gare. Elles nettoient les barres de fer. Oui oui, systématiquement elles nettoient les barres de fer situées de chaque côté des portes d’entrée dans le wagon. Personne ne les utilise mais c’est leur dada. Nous on s’éclate de les voir faire.

Et encore une fois la journée se termine. Mais on va faire quand même une folie puisque c'est mon anniversaire. On va diner au wagon bar. Et franchement ça aurait été dommage de rater ça. Autant côté chinois, c'était plutôt animé avec des chinois qui parlaient fort et qui fumaient, autant côté russe, c'est une ambiance plus feutrée. Et je vous laisse découvrir sur les photos le décor. C'est magique. Une petite musique de lover est diffusée, on se croirait dans un bar pas très catholique si vous voyez ce que je veux dire.



On commande des "spécialités" comme c'est écrit dans le menu. On commence bien sûr par du hareng fumé comme tous les Russes autour de nous. Oriane prend du schnitzel et moi une sorte de tartiflette mélangée avec de la ratatouille et du boeuf. Bizarre mais bon.


















On revient pas trop tard dans notre cabine car Daniel nous quitte ce soir. Il descend à Perm, une grosse ville encore au milieu de rien m. Mais le peu qu'on en voit depuis le train, ça semble plutôt sympa. On aperçoit quelques russes qui campent et se font des pique-nique le long d'une rivière. Les maisons sont plus grandes. On sent qu'il y a plus d'argent ici. On se rapproche de Moscou sans doute.

Ce qu'on attend désormais avec impatience c'est qui va le remplacer. Pour ne pas que le prochain passager nous prenne nos places d'en bas, on met en place une stratégie. On défait nos banquettes et on se met en mode nuit avec nos lits défaits pour bien montrer qu'on est présent. Grosse stratégie mûrie depuis le matin !!!


On dit donc au-revoir à Daniel. Peut-être qu'on le reverra sur Mars un jour.



Et quand on remonte dans le train c'est la pression. On voit que la porte de notre cabine est ouverte. Ah ça veut dire qu'il y a bien quelqu'un qui va s'installer...et oui effectivement dur la banquette du haut, il y a un tout jeune russe, ado certainement, qui est déjà installé dans son lit. Au moins il n'a pas perdu de temps. On lui dit "Hello". Il répond à peine. Bon l'avantage c'est qu'on n'a pas chopé un gros russe dégueu. On est presque déçu. Je lui demande si je peux éteindre la lumière de la cabine, en anglais bien sûr. Je crois qu'il n'a rien compris. Incroyable, même les jeunes Russes ne savent pas dire un seul mot en anglais. Et dire que nous faisons, nous Français, des complexes. Même les Chinois étaient meilleurs je pense...

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