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Transsibérien, jour 0. Le début d’une aventure !

Notre train part à 23h. Après avoir passé notre journée à régler les derniers détails, on se fait un bon gros Mc Do pour notre dernier repas à Pékin. Oui ok ça ne fait pas très local mais ça fait tellement du bien. Nos sacs à dos sont prêts, nos sacs de nourriture aussi, direction la gare à 4 stations de métro de notre hôtel.


Les gens nous regardent un peu bizarrement dans le métro. Des blancs avec 2 gros sacs rouges, ça ne passe pas inaperçu. On doit être à la gare 1h avant. Nous on décide d’y être 2h avant. On n’est jamais trop prudent. Et le premier hic commence dès la sortie du métro. Les gens se sont entassés juste avant la sortie et on comprend très vite que c’est à cause de la pluie. Une énorme averse s’abat sur Pékin. C’est trop bizarre car 20min avant quand on est monté dans le métro, il faisait super beau !


Le vrai problème c’est que le Chinois a horreur de se mouiller. Je pense que c’est maladif. On s’en était déjà un peu aperçu avant. Dès que quelques gouttes tombent dans la rue tout le monde (je dis bien strictement tous les Chinois) sortent leur parapluie. Et bien dans notre cas, comme c’est arrivé assez brusquement, les Chinois n’avaient pas anticipé le parapluie. Du coup, ils s’entassent tous avant la sortie du métro en attendant qu’on vienne leur vendre un parapluie. Et bien oui des petits vendeurs sont là pour vendre des parapluies à tous les Chinois. Et seulement une fois qu’ils sont équipés, ils sortent. Incroyable ! Inévitablement ça crée un énorme embouteillage et certaines personnes commencent à s’énerver. Nous on est coincé au milieu de ce capharnaüm et les tourniquets de sécurité n’arrangent rien. Craignant un mouvement de foule – ça commence à être de la folie !, on décide d’escalader les tourniquets et de doubler (ou plutôt de bousculer) tout le monde et à sortir. Effectivement il pleut énormément et tout le parvis de la gare est inondé mais ça n’a jamais tué personne. Des chochottes ces chinois !!


On se précipite donc vers la gare. Impossible de rentrer sans montrer patte blanche. 1er contrôle de sécurité sur la place devant la gare. Il faut montrer passeport et billet de train. Comme tous les Chinois sont bloqués dans le métro, l’avantage c’est qu’on passe ce contrôle assez facilement. Oui, en Chine, seuls les passagers munis de leur billet peuvent entrer dans la gare. Ensuite 2ème contrôle de sécurité en entrant dans la gare. Il faut passer nos bagages aux rayons X. Là on repère mon petit couteau suisse dans mon sac. Je déballe donc mon gros sac, je sors mon couteau. Ils l’inspectent dans tous les sens, ils sortent le tournevis, la lime à ongles… mais jamais la lame de couteau. Du coup, ils me le rendent. Ils sont c** ces Chinois. 3ème contrôle de sécurité, on vous passe un détecteur de métaux sur tout le corps.


Ouf ça y est après 30 min on est enfin dans la gare. Il y a un monde fou. Ça court dans tous les sens. Au bureau d’information, un petit chinois (c’est un peu un pléonasme car ils sont quand même un peu tous petits) tout mignon nous renseigne et nous accompagne même jusqu’au quai. Enfin pas tout à fait car on ne peut pas accéder au quai directement. On attend d’abord dans un grand hall. Bon maintenant il suffit d’attendre. On se la joue à la chinoise, on s’assoit par terre car il n’y a aucun banc.



Pour l’instant pas de touristes à l’horizon qui pourraient prendre notre train. Au bout d’un certain temps, on voit notre petit chinois revenir vers nous avec un jeune touriste. C’est un russe. Ça ne fait aucun doute. Le petit chinois nous dit en anglais que le jeune est timide, un peu stressé, qu’il parle très mal anglais et que ça serait bien si on pouvait l’accompagner jusqu’au train. Genre on a des têtes de bon samaritain. Non je rigole, le Russe a l’air tout mignon aussi. Il s’appelle Daniel (on le saura plus tard) et il est effectivement un peu perdu. On essaie de discuter un peu avec lui mais on comprend très vite qu’il ne parle vraiment pas anglais. Mais il a un traducteur russe-anglais sur son téléphone et ce sera notre principal moyen de communication !


30 minutes avant le départ, l’accès au quai est ouvert et on doit alors passer notre 4ème contrôle de sécurité. Seul le billet de train est vérifié. On accède alors au quai qui est quasiment vide, mal éclairé et assez lugubre.



On arrive devant notre voiture et là surprise c’est un gros russe qui nous accueille. Finalement c’est notre pote Daniel qui va nous aider maintenant pour traduire : en fait, c’est comme si on avait basculé en Russie en un claquement de doigts car le train et tout son équipage est russe. Le gros russe regarde notre billet, vérifie notre nationalité sur une liste et nous dit d’aller plus loin dans la voiture n°1. Ok très bien on s’exécute. Dans la voiture 1, on est aussi accueilli par une russe toute mignonne (attention pas mignonne comme un homme de 30 ans pourrait le penser mais plutôt mignonne dans le sens gentille !!! Je vous rassure il n’y a rien chez elle qui pourrait attirer un homme de 30 ans) et une grosse russe (là je ne vous fais pas de dessin, il suffit de regarder des films russes et vous comprendrez) qui ne parlent pas un mot d’anglais. Elles parlent donc avec Daniel et là non plus on ne comprend strictement rien. Elle nous prend notre billet (euh….) mais on n’a pas vraiment le choix, et puis Daniel l’a également donné. Il nous dit de le suivre dans le wagon.


Autant de l’extérieur, le train ne ressemblait pas à grand-chose, autant à l’intérieur c’est tout neuf et tout propre. Plutôt une bonne surprise. Il y a un long couloir sur le côté qui dessert des cabines de 4 lits.



Pour l’instant il est tout vide. Trop bizarre. Elle nous indique une cabine au milieu. Finalement le Russe va rester avec nous. Parfait, il a l’air sympa. A l’intérieur de la cabine, il y a 2 lits de chaque côté avec une petite table au milieu. C’est petit mais bien pensé. Il y a des rangements un peu partout et on peut caser assez facilement nos 2 gros sacs rouges et toute notre nourriture.








On ressort sur le quai pour voir comment ça se présente. Toujours personne qui monte dans notre wagon. Et dire que tout le monde disait sur Internet que c’était la haute saison et qu’il fallait absolument réserver en avance nos billets de train. En fait pas du tout, on peut vraiment les acheter le jour même…

Bref, à 23h00, exactement à l’heure prévue le train démarre. Ça y est notre aventure en Transsibérien commence !


Petite parenthèse polarde : en fait, ce n’est pas exactement le Transsibérien que nous prenons car le Transsibérien ne circule qu’en Russie et il relie Moscou à Vladivostok, à l’extrême est du pays. Le train que nous prenons entre Pékin et Moscou est le Transmandchourien, du nom de la Mandchourie, la région du nord-est de la Chine que nous allons traverser. Ce n’est qu’en Russie que le train rejoint ensuite la célèbre ligne de Transsibérien. Ce train est le K19 et il ne part qu’une fois par semaine de Moscou, le samedi soir à 23h. Un autre train relie Pékin à Moscou mais en passant par la Mongolie : c’est le Transmongolien et il quitte Pékin le mercredi soir. Nous avons choisi de ne pas le prendre car cela nécessitait donc un visa mongol !


Fin de la parenthèse. On comprend que les 2 Russes (Elena et Ludmila) qui nous ont accueillies sur le quai sont préposées à notre wagon : ce sont elles qui vont s’occuper de nous jusqu’à Moscou ! En fait, dans le Transsibérien, il y a une personne ou 2 responsables de chaque wagon : elles le nettoient, s’occupent des passagers qui montent et qui descendent, elles font en sorte que le samovar dans chaque wagon soit toujours plein d’eau chaude (en libre disposition), elles peuvent nous vendre des petits snacks… On croise un autre passager dans le couloir, c’est aussi un jeune russe. Il se trimballe torse nu. Comme il fait apparemment de la muscu, il faut bien qu’il le montre. On est morts de rire ! Comme on s’y attendait un peu, le russe n’a pas l’air fino fino. On commence à faire connaissance un peu avec Daniel mais il reste quand même un peu timide. Elena nous fournit des draps et une petite serviette. C’est hyper pro. Daniel a l’air de connaitre un peu comment fonctionne le train donc il nous montre un peu comment tout fonctionne dans la cabine et le train (l’eau chaude, les toilettes…). C’est trop gentil.


Comme il est tard et qu’on est assez crevé on se met rapidement au lit. Notre 1ère nuit dans le Transsibérien commence. Bonne nuit…


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