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Transsibérien, jour 3. Le lac Baïkal.

Aujourd'hui le réveil est assez cocasse. Quand j'ouvre les yeux pour la 1ère fois, j'aperçois Irina assise sur le lit d'Oriane en train de prendre son petit-déjeuner alors que tout le monde dort encore. Enfin presque car Oriane fait semblant de dormir pour ne pas déranger Irina. Il faut dire qu'il est 10h du matin. Elle ne fait vraiment pas de bruit, elle est toute mignonne. Ce qui est encore plus étrange c'est que dès qu'elle a terminé, elle remonte se coucher dans son lit.


Ce que je ne vous ai pas encore dit c'est que le Russe passe sa journée à dormir ou du moins à rester allongé. Dès qu'on passe devant les cabines ils sont toujours affalés sur leur lit. Après une bonne observation, j'en ai conclu que le Russe était actif entre 10h et 12h puis entre 16h et 18h. Encore une fois pour ne réveiller personne on se prend le petit-déjeuner dans le couloir. Ça nous permet de contempler le paysage. Pas de changement pour l'instant. Plutôt de la forêt.




On ne voit quasiment aucune route, seulement des chemins de terre. Mais par contre on traverse énormément de petites gares. Bien évidemment on ne s'arrête pas (il parait qu'il y en a environ 1 000 sur tout le trajet du Transsibérien!) mais ça permet de comprendre que les Russes semblent se déplacer beaucoup plus facilement en train qu'en voiture, en tout cas dans cette partie de la Sibérie.

La journée se déroule tranquillement jusqu'au moment où on entend une excitation dans le couloir... C'est le lac Baïkal. Oui c'est bien ça le fameux lac Baïkal. En fait c'est plus qu'un lac, je dirais que c'est une mer tellement on voit de l'eau à l'infini.



On y passe vraiment au pied. On devine même des sortes de petites plages de galets. De temps en temps on aperçoit quelques familles russes en train de faire bronzette ou bien de se baigner.




Je vous rassure on est loin de la Costa Brava. Ça reste ultra sauvage. On longe plus ou moins le lac pendant 2h environ. Le plus surprenant c'est de voir tous les Russes du train un peu en extase devant ce lac. Ça doit être sans doute la fierté des Russes d'avoir le plus grand lac d'eau douce au monde. En tout cas je peux vous assurer que tout le monde ou presque est debout dans le couloir.




Je pense qu'on peut dire que c'était la principale occupation de la journée. On arrive le soir à Irkutsk, la ville dans laquelle on devait initialement s'arrêter. Sur internet tout le monde dépeignait une ville horrible, moche où il n'y a rien à faire. Le peu qu'on voit depuis le train ne nous semble pas si terrible. La ville a l'air surtout immense mais on aperçoit de jolies églises orthodoxes et des immeubles pas si moches que ça. Mais malheureusement on ne peut pas en dire plus. C'est à cet arrêt dans la gare d'Irkustk qu'on assiste à des retrouvailles pas banales entre Russes. Une vieille femme plutôt bien apprêtée et avec qui Oriane avait un peu sympathisé descend du train pour prendre sans doute l'air comme nous. C'est à ce moment-là qu'on voit débouler sur le quai 4 ou 5 Russes déchaînés qui accourent vers cette vieille femme. Je vous passe l'épisode des retrouvailles émues. Ce qui est intéressant c'est ce qu'il se passe après. Les Russes sortent de je ne sais où des shooters et vas-y que je les remplis d'alcool. Je rappelle qu'on est encore sur le quai. Ils s'en mettent ainsi 4 ou 5 dans le gosier. Au vu de la couleur, je miserai plutôt sur du whisky que sur de la vodka. Je suis un peu déçu mais ça n'enlève en rien leur capacité à boire ça comme du petit lait. Nous ça nous a fait une petite activité bien rigolote.



Le reste de la soirée se passe tranquillement. On commence à regarder une nouvelle série française sur l'ordinateur. Ça s'intitule "Le bureau des Légendes" et c'est une histoire d'espionnage. Bien sûr les Russes jouent le mauvais rôle et ça fait tout drôle d'entendre parler Russe autour de nous en regardant cette série. On a l'impression qu'on est entouré d'espions...


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