Puisqu’on a beaucoup de temps à Pékin, on peut donc se permettre d’aller se balader dans des coins où on n’a pas vraiment le temps habituellement et c’est le cas du 798 Art District.
Pour y aller, il faut prendre le métro puis un bus : on s’en fait toute une montagne, on demande conseil aux filles de l’hôtel et elles nous donnent toutes les indications nécessaires. Finalement, c’est super simple et ça en est presque décevant ! On trouve le bus dès la sortie du métro et 3 arrêts plus loin, on descend au 798 Art District.
Ce quartier est situé dans un ancien quartier industriel : des ateliers d’artiste ont commencé à investir les entrepôts désaffectés il y a quelques années et peu à peu, ils ont conquis tout le quartier.
C’est aujourd’hui un lieu de création sans pareil dans Pékin et même si le quartier n’a pas vraiment résisté aux sirènes mercantiles, c’est un endroit unique dans Pékin ! On se balade sans vraiment savoir où on va… On déambule dans des petites ruelles, puis on rejoint d’anciennes usines qui ont conservé leur grande cheminée de briques, puis on repart dans des petits cul-de-sac, etc.
Ici c’est le temple de l’art contemporain chinois. Les jeunes créateurs y exposent dans des galeries ouvertes au public et entièrement gratuites. Les plus confirmés sont également présents (Ai Weiwei notamment) mais leur expos sont alors payantes. Il y a même des affiches pour une expo Renoir ! Pas complètement moderne ça…
Bien sûr, comme dans tout quartier arty qui se respecte, les murs sont couverts de graffitis.
Bien sûr, comme dans tout quartier arty qui se respecte, il y a des tas de boutiques super sympas et super stylés où on a envie de tout acheter. Bien sûr, comme dans tout quartier arty qui se respecte, on croise plein de gens qui semblent tout droit sortis d’une autre planète ! Bien sûr, comme dans tout quartier arty qui se respecte, toutes les formes d’art contemporain sont représentées : de la photo, de la peinture, du « non-définissable »…
Par contre, sous cette apparente liberté, les fondamentaux chinois ne sont pas en reste et des expos à la gloire de Mao et du régime communiste fleurissent çà et là.
On reste quand même à 2 000 lieues de tout ce qu’on a vu jusqu’à présent à Pékin et de tout ce qu’on imaginait avant de venir dans la capitale chinoise. On a adoré cette balade revigorante !