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Le rugby et les Fidji : une véritable passion !

Aller aux Fidji et ne pas voir de match de rugby c'est comme aller dans le Gers et ne pas goûter au foie gras. C'est un sacrilège.


Car depuis qu'on est arrivé ici, il ne se passe pas 10min sans qu'on ne nous parle de rugby ou qu'on ne voit une affiche de rugby ou qu’on ne voit quelqu’un avec un ballon de rugby à la main.


Et que dire des journaux. Tous les jours, leurs unes parlent de rugby, surtout avec les jeux olympiques de Rio. Vous n'êtes pas sans savoir que pour la 1ère fois depuis de longues années, le rugby à VII va être représenté aux JO. Et comme les Fidji sont actuellement champions du monde de rugby à VII, ils ont de fortes chances de remporter une médaille. Tout le pays est donc à fond derrière leur équipe. C'est totalement surréaliste. Sur tous les magasins, les panneaux publicitaires, les arrêts de bus, les maisons... il y a des affiches pour soutenir l'équipe nationale de rugby. Tous les gens qu'on croise nous en parlent de ces JO. En même temps, les Fidji n'ont jamais remporté la moindre médaille à des JO donc c'est une chance historique pour eux.

Aux Fidji, le rugby, c’est LE sport national qu’il s’agisse de rugby à XV ou à VII. A côté, la Nouvelle-Zélande et la ferveur autour des All Blacks, c’est du pipi de chat. Les Fidji, c’est le seul pays où quand on dit qu’on vient de France on ne nous parle pas de Zidane ou de la Tour Eiffel mais de tel club français de rugby (Toulon & co) ou de tel joueur fidjien qui joue en France. Les Fidji, c’est le seul pays où les enfants ne jouent pas au foot mais au rugby. Les Fidji, c’est aussi sans doute le seul pays au monde où ils n’en ont rien à faire (ou presque) de l’Euro de foot… ça, c’est vraiment pas de bol mais c’est une autre histoire (impossible ou presque de regarder les matchs !).


Bref, voilà pourquoi on était obligé d'aller voir un match de rugby ici aux Fidji.


Sauf que c'est maintenant que ça se corse. Il faut trouver où regarder un match. En regardant sur internet on trouve des infos sur le championnat de rugby à XV en gros le Top 14 et bingo il y a un match samedi pas très loin de Suva notre prochaine destination. Sauf que le match est programmé à 15h. Normal vous allez me dire !

Pour nous, c’est tôt 15h et un petit marathon va alors commencer. Ça aurait trop facile d'arriver en avance. Départ à 11h45 de notre resort sur la Coral Coast. Bon ok c'est pas très tôt mais pour la 1ère fois aux Fidji on avait internet et on voulait en profiter au max. On nous annonce 1h45 pour aller jusqu'à Suva en bus et le prochain est à 12h30. Ça ne sent pas bon du tout. Heureusement un minibus passe par là vers 12h15 et après négo, il accepte de nous amener jusqu'à Suva pour le même prix que le gros bus. Parfait. Il trace à fond et à 13h30 on arrive finalement à Suva. Bon maintenant la mission c'est d'aller déposer nos sacs à l'hôtel qu'on a réservé la veille. Pas de prise de risque on prend un taxi, ça coûte à peine plus cher que le bus. 13h45 on est à l'hôtel. Aïe on arrive pendant la pause déjeuner et la dame qui nous accueille n'a pas l'air ravi. Elle nous dit qu'elle ne sait pas si elle a des chambres libres et qu'elle ne peut pas savoir encore si elle a reçu notre réservation. Elle a l'air un peu soulée. Bref nous on s'en fout un peu et on lui demande juste si on peut déposer nos sacs et revenir plus tard car on a un match à aller voir. Et finalement je crois qu'elle est complètement soulagée. Elle retrouve le sourire. On balance nos sacs et on repart à fond (à pied cette fois) jusqu'à la station de bus. Objectif : choper un bus pour Nausori. Sauf que la gare routière est immense. Et là encore gros coup de bol, en arrivant on aperçoit sur la route un bus avec écrit Nausori en gros sur la vitre avant. On interpelle le conducteur. Il nous dit d'aller au prochain feu rouge. Non ce n'est pas une blague. On court, et hop on monte dedans. Je pense que c'est la 1ère fois qu'on trouve un bus si rapidement. Bon maintenant on n'a plus qu'à attendre. Le problème c'est que le bus s'arrête un peu partout et qu'il roule à 2 km/h. Pourtant, il est censé être un « Express ». Fiji time ! Le temps défile. 14h15, 14h30, 14h45. Ça y est on voit le panneau de l'entrée de la ville. On demande par hasard à un passager le stadium. Il nous indique où descendre. Juste parfait. C'est à 2min à pied. Le stade a l'air vraiment immense. Mais il y a un hic on voit personne autour du stade alors qu'on est à 10min du coup d'envoi. C'est louche. On rentre dans le stade (il est certes grand mais tout est quand même ouvert) et effectivement tout est vide. C'est ballot. On s'est trompé de stade ou alors on s'est trompé de ville...

On rebrousse chemin et on aperçoit au loin un peu d'agitation dans la rue. C'est notre dernière chance. Plus on s'approche et plus on voit des hommes avec des maillots de rugby. Bientôt on aperçoit des poteaux. Et on peut sentir l'atmosphère d'avant match... Ça sent très très bon cette fois-ci. Sauf qu’il n’y a pas de stade à l'horizon. C'est juste un terrain avec... et bien non il n'y a pas de tribunes non plus. Il y a un terrain et puis c'est tout. Les gens sont juste debout tout autour. C'est génial.

On se croirait à un match de village en France genre Pamiers - Fleurance pour les connaisseurs. On entre par une petite porte car ils ont essayé de bâcher le tour du terrain contre les coquins qui ne veulent pas payer. La billetterie se résume à une table et des tréteaux. Une équipe est en train de s'échauffer. L'autre est bizarrement absente. Il est 14h59 quand on achète nos places. Et c'est à ce moment-là qu'un bus arrive et se gare juste à côté du terrain. Et devinez quoi c'est l'autre équipe qui sort du bus toute équipée et prête à jouer. On hallucine complètement. A peine le temps de trouver une place au bord du terrain et le coup d'envoi est donné. Juste à temps. Ça c'est du timing.

Autant vous dire qu'on est les 2 seuls touristes et les 2 seuls blancs mais je crois bien que les gens s'en foutent complètement. En tout cas pour nous c'est génial de se retrouver ici dans cette ambiance. On se sent à notre place. Le public donne de la voix et commente chaque décision de l'arbitre. Bon allez je vous épargne le résumé du match.

Si vous avez la chance un jour d'aller voir Pamiers-Fleurance et bien c'est pareil. De l'engagement, un décor champêtre, un arbitrage à domicile, un terrain à vache, un public présent et à la fin tout le monde sur le terrain essaye d'aller toucher les joueurs qui sont de vrais stars ici. Ah si une petite différence : ici, les gens qui veulent gruger montent sur les cocotiers qui bordent le stade et ça, c’est pas banal !













On passe une super après-midi. Ah si j'ai failli oublier de dire qu'on a vu 2 supporters porter le maillot du Stade Français et de... Grenoble. Et ça c'est pas banal.

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