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Au cœur des îles Yasawas, un petit bijou bien caché…

Nous voulions découvrir les îles Yasawas d’une manière « authentique »… et bien on n’a pas été déçu ! On a très vite compris qu’on allait être loin, très loin de tous les standards occidentaux où confort et rapidité sont les maîtres mots. On a adoré et on y est finalement restés 4 nuits au lieu des 2 prévus initialement.


Cela commence dès le 1er matin : pour prendre le bateau vers les Yasawas, on nous fait partir dans la direction opposée du port utilisé d’habitude par les touristes (Port-Denarau). Pour nous, direction Lautoka, grosse ville située 20 km au nord de Nadi : ici, pas d’infrastructures particulières mais un gros port, industriel et de pêche, et un petit quai d’où tous les habitants des Yasawas partent sur des petites barques pour rentrer chez eux. C’est ici que nous faisons la rencontre de Jack, notre hôte pour les prochains jours… le 1er contact n’est pas génial : Jack semble assez antipathique, il est fermé, il grommelle entre ses dents et on ne comprend rien ! Il nous donnera l’explication un peu plus tard : « too much kava yesterday night ». On est écroulé de rire : il a bu trop de kava hier soir et l’effet est tellement puissant qu’il comate encore toute la journée du lendemain ! On l’accompagne faire quelques courses en ville : quand il revient sur la « mainland » c’est-à-dire l’île principale comme ils l’appellent tous dans les Yasawas, il en profite pour faire des courses puisqu’il n’y a quasiment rien sur l’île… mais il repart vite sur son île parce qu’il déteste aller en ville. Puis nous voilà partis !


La traversée en bateau est une aventure en soi : le bateau se limite à une coque dans laquelle on s’assoit tous directement à même le sol avec nos sacs et sans aucune protection contre le soleil. Il est midi et le soleil tape pourtant très fort. Jack étant trop KO à cause de son kava, il a pris avec lui Neyson qui sera notre capitaine… enfin, c’est celui qui tient la barre du moteur ! On a trop de chance, la mer est extrêmement calme. Mais même si c’est calme, nous, on n’arrive pas super bien à se caler dans le bateau, on se tape un peu dans tous les sens. Pendant ce temps-là, Jack, lui, s’allonge à même le sol et roupille pendant quasiment tout le trajet. Il est génial !

Au fur et à mesure de la traversée, on passe devant des tas d’îles et d’îlots différents mais tous très beaux : il y a le tout petit petit îlot qui se limite à une plage de sable blanc sur lequel s’est installée une auberge pour jeunes backpackers venus faire la fête, il y a le magnifique hôtel sur une grande île déserte entre cocoteraie et montagne, etc.

Après environ 1h30 de traversée, nous voici arrivés chez nous, sur l’île de Wayasewa (ou Wayalailai) ! Elle est à l’image des Yasawas : ce sont des îles plutôt montagneuses, dominées par de gros rochers qui affleurent et où la végétation est plutôt sèche. Ce ne sont pas du tout des îles couvertes de forêts tropicales comme l’étaient les îles de Malaisie par exemple.


Sur l’île de Wayasewa, nous logeons au village de Yamata : ce village est situé au nord de l’île, face à l’île de Waya – avec ses magnifiques montagnes - et à la baie de Yalobi. Les 2 seuls resorts de l’île sont situés de l’autre côté de l’île, ils ne sont pas accessibles à pied depuis le village.

Nous logeons réellement chez l’habitant : Jack et sa femme Oney nous laissent leur maison, littéralement sur la plage (la nuit, le bruit des vagues nous réveille parfois tant la mer est proche !). Ici et contrairement au Vanuatu, les maisons sont en dur mais il n’y a toujours ni électricité, ni eau courante. Ils ont un générateur qu’ils peuvent allumer certains soirs, mais cela reste très rare (sans doute quand il y a un match de rugby de l’équipe nationale).



La plage est magnifique malgré toutes les algues (et oui, nous ne sommes pas dans un hôtel donc la plage n’est pas nettoyée tous les matins). Mais surtout, la plage change d’aspect à toute heure de la journée en fonction de la marée : à marée basse, on peut aller se promener super loin en marchant… c’est génial ! On y trouve de magnifiques étoiles de mer toutes bleues : nous, on est trop au taquet mais les gens d’ici s’en fichent complètement… en plus, ça sert à rien, on ne peut pas les manger !

Mais ce n’est pas tout, les gens vont chasser les crabes (ils sont énooooooormes) mais surtout, des pieuvres !! Oui, oui, des pieuvres ! Elles se cachent dans les rochers et ils les attrapent avec de longues piques de fer.

Dans la formule « homestay », tous les repas sont inclus… et on comprend vite pourquoi : il n’y a rien dans le village (ni dans le seul village voisin) donc heureusement que la famille nous prépare à manger ! Ce n’est pas toujours la même personne qui nous prépare à manger et nous mangeons soit tous les 2, soit avec Jack, soit dans une autre maison. Le dimanche midi, chacun est chez soi et nous, on nous sert un pavé de poisson délicieux (sans doute le meilleur poisson qu’on n’ait jamais mangé !) sur la table devant notre bungalow, les pieds dans le sable… Du pur bonheur !


On découvre d’ailleurs que les Fidjiens vivent… par terre, assis ou allongés sur une simple natte de palmiers tressés, souvent posé sur une bâche : ils mangent à même le sol, ils papotent à même le sol, ils font la sieste à même le sol. Quand on mange avec eux, on se plie donc à leur règle.


A peine arrivés, une horde d’enfants nous saute littéralement dessus. Ils sont adorables et surtout, ils sont extrêmement curieux, nous posent des tas de questions sur nous, sur la France, sur notre pays, etc. Comme au Vanuatu, ils adorent les photos. C’est un vrai régal !!! Ils se battent pour être pris en photo avec nous, sans nous, à 2, avec leur frère/sœur, tout seul, etc.

Pendant ces 4 jours, on passe plein de moments vraiment formidables avec eux : ils nous demandent de parler français (ils adorent !), ils nous chantent l’hymne national (« God bless Fiji », ils le chantent tous les matins à l’école, le connaissent parfaitement et ils sont à fond !), ils nous montrent comment certaines petites algues font des bombes à eau, je leur montre plein de photos de France (extase totale devant les photos de neige, ils se grimpent tous les uns sur les autres pour mieux voir), on joue au rugby (ils y jouent non-stop !), etc. Johanna, Ben, Mex, Colli & co, nous ne les oublierons pas !




































(là, ils viennent de faire une tombe pour un crabe qui est mort et ils sont trop fiers que je les prenne en photo)


Mais outre les enfants, nous passons beaucoup de temps avec Jack pendant ces 4 jours. Nous apprenons peu à peu à nous connaître et nous découvrons quelqu’un de formidable et d’extrêmement attachant. Jack – ou « Big Jack » comme l’appellent les enfants - a pas mal travaillé dans le tourisme, il a vécu en Australie et reste très informé de ce qui se passe dans le monde. On a de grandes discussions avec lui, on apprend plein de choses sur les Fidji, c’est passionnant ! Il devient notre grand copain… et en plus, on boit du kava, alors là, il nous adore !

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