Après Christchurch, nous commençons notre remontée vers le Nord. 1ère étape : Kaikoura, LE spot de Nouvelle-Zélande pour voir des mammifères marins en tout genre... dont en particulier les baleines !
On ne va pas faire durer le suspense plus longtemps (suspense qui n'existe de toute façon pas vus le titre et la photo principale de l'article). C'est à bord d’un petit avion qu'on est allé voir les baleines. Et ça on n'en revient pas nous-mêmes. En fait grâce à notre meilleur ami le site bookme.co.nz, ça nous coûtait bien moins cher de faire un tour en avion que de faire un tour en bateau !!!
Nous voilà donc partis pour l'aérodrome en ce jeudi matin... Là je ne fais vraiment pas la fière et je me demande ce que je fais là... Oui parce que pour mémoire je n'aime pas l'avion, j'ai peur en avion, je déteste l'avion... David, lui, est tout excité et espère que ce sera un petit avion... alors là il n'est pas déçu, c'est un TOUT TOUT PETIT avion !!! On y monte en grimpant sur l'aile et nous voilà dans le cockpit... qui est aussi la cabine passager puisqu'il n'y a que 4 places, y compris celle du pilote ! Nous on passe à l'arrière et la 3ème touriste s'assied à côté du pilote. Ben en fait on est comme dans une voiture... Le pilote nous demande d'attacher notre ceinture (comme dans une voiture) puis de mettre notre casque sur les oreilles pour atténuer le bruit du moteur (pas comme dans une voiture). Et c'est parti !!!!
On décolle super rapidement et facilement... On n'a presque pas le temps de s'en rendre compte et finalement ça ne bouge pas et c'est moins impressionnant que dans un gros avion. Ouf ! Mais surtout le paysage est à couper le souffle ! Il est 10h du matin et les champs sont enveloppés dans une brume matinale, sur laquelle le soleil brille déjà de 1000 feux. Les montagnes sont tout près, on vole littéralement entre mer et montagne...
Bon mais ce n'est pas tout de faire de la poésie (ou pas...), on est là pour voir des baleines. Le pilote - un gars de notre âge super sympa - nous avait dit qu'on avait de bonnes chances d'en voir, elles étaient dans le coin hier. Parfait ! Pour les repérer, il faut chercher un panache d'eau qui jaillit, une grosse tâche sombre et/ou une longue traînée blanche. Ok c'est parti !! Bon dis comme ça, ça a l’air simple mais bon en fait on cherche un peu à l’aveuglette.
David est trop au taquet et il se met à l'affût. Moi j'essaie mais mon efficacité reste limitée : finie la période de répit, l'avion commence à trembler, vibrer, craquer et moi j'en peux plus... Je regarde non stop le pilote, puis David, puis le pilote, puis David.... Aucun des 2 ne semble perturbé par toutes ces turbulences donc cela doit être normal.... Allez, je peux essayer de chercher moi aussi... Un petit coup d'œil au pilote, il ne sourcille pas, allez Oriane, cherche !
[Je, David, prends la parole (ou plutôt je prends le clavier) pour apporter quelques précisions sur ces turbulences. Non on n’est pas passé à travers un orage et non on n’a pas décroché de plusieurs pieds d’altitude. Oriane a toujours tendance à exagérer en avion. Les soi-disant turbulences étaient en réalité quelques petites secousses tout à fait bénignes… Voilà je ferme la parenthèse et continue à chercher les baleines…]
Sauf qu'on a beau couvrir une large zone avec l'avion, on a beau avoir 4 yeux de lynx à bord, on a beau avoir un temps idéal avec une mer plate et un ciel bleu magnifique... RIEN !! Pas de baleine en vue. RIEN. Le pilote part vers le large, revient vers les côtes. RIEN. La balade est très belle mais c'est quand même pas de bol !! 95% de chance de voir des baleines disait le site internet et là, RIEN.
D'un coup, David pousse un cri : là, là, là !!! Il vient de voir non pas une baleine mais… des dauphins… des dizaines de dauphins ! Je n'ai toujours pas compris comment David les avait repérés : vu d'en haut, on ne voit que des petits mouvements d'écume... Le pilote s'approche, et descend en tournant pour qu'on les voit mieux. Extraordinaire spectacle : il y a des dizaines de dauphins qui avancent à fond par petits groupes !! Waow !
Puis on repart à la recherche des baleines parce que c’est quand même pour ça qu’on est là. Un autre petit avion nous a rejoints et les pilotes communiquent pour mieux coordonner leur recherche. "Are you lucky man ?". "Not yet..."
Sauf que le temps passe et on sait que notre temps est compté... Cela fait déjà 40 minutes qu'on est en vol : notre pilote est super sympa et pousse la durée du vol au maximum pour qu'on ait une chance de voir une baleine.
Et alors qu'on ne l'espère même plus, le pilote braque l'avion sur le côté... YEEEEEESSSSSS !!!!! Oui il est là, majestueux.... C'est un cachalot de 17-18 mètres selon le pilote (un peu difficile pour nous de nous rendre compte de la taille !).
Le pilote descend tranquillement en tournant autour du cachalot et en se rapprochant de plus en plus. C'est magnifique : on dirait presque un sous-marin, il est tout droit, très sombre. Il trace sa route sans se soucier de quoi que ce soit. Et parfois il souffle et un immense panache d'eau jaillit au-dessus de lui. WAOW !!!!
Il est déjà temps de rentrer : le vol aura quand même duré près de 50 minutes. On a été particulièrement gâtés! On atterrit sur une piste en herbe et on va se garer tranquillement comme si on garait une voiture. Là je me sens beaucoup mieux. Je peux faire la maline, sauter près de l'avion et afficher un grand sourire....