La Nouvelle-Zélande est connue pour ses magnifiques randonnées nature. Une des plus belles se situe au milieu de l'île du nord autour du volcan Tongariro et c’est notre étape du jour !
Après le bal des lucioles on reprend donc notre camping-car et nous voilà partis. On ne traîne pas en route car il faut qu'on soit avant 17h à l'office du tourisme de Wakapapa (Shakira, sors de ce corps) car en fait on veut bien faire une rando d'une journée mais on ne comprend pas trop quelles sont les différentes possibilités.
Finalement on arrive à 16h54. Oriane et Anaïs sautent du camping-car et se précipitent dans l'office du tourisme. Ouf il n'est pas fermé. On tombe sur un gars trop sympa avec un accent à peu près compréhensible. Ils nous expliquent tout en détail. Du coup tout est plus simple… sauf qu'il y a un hic. La randonnée ne fait pas une boucle. On ne revient donc pas au point de départ. Oui je me répète mais je ne veux pas perdre le lecteur. Des navettes font le trajet entre les parkings de départ et d'arrivée mais le problème c'est que ça coûte 30$ /personne. Ils sont fous ces néo-zélandais. Personne n'est très chaud pour prendre cette option. Du coup le plan B c'est qu'on fera du stop à l'arrivée pour revenir à notre camping-car. Etant donné que ce sont les vacances scolaires des néo-zélandais on espère qu'il y aura du monde.
Maintenant que ce point est réglé on en profite enfin pour faire des photos du volcan. La luminosité du soleil couchant le rend encore plus beau.
Le lendemain matin, réveil à 5h45. Le gars de l'office du tourisme nous a conseillé de partir vers 6h30 pour éviter la foule et surtout pour arriver avant la nuit car il y a quasiment 8h de marche. Bon avec l'inertie on part finalement à 7h.
On a mis avec Oriane tous les habits les plus chauds qu'on avait sauf qu'on n'a pas grand-chose... A priori la température serait proche de zéro. La 1ère heure de marche est plutôt tranquille au milieu des roches volcaniques. La verdure se fait rare. Ça nous fait un bon échauffement.
Heureusement car on enchaîne avec une ascension bien raide sur les pentes du volcan. Vous savez celle qui vous pique bien dans les cuisses. Le temps n'est pas hyper ensoleillé mais on a la chance de voir de temps en temps le sommet du volcan dégagé. On ne choisit pas d'aller au sommet car ça nous rajouterait 2h de marche.
On marche ensuite sur un sol plutôt lunaire. Je pense que c'est vraiment l'expression adéquate. On a dû le répéter une bonne cinquantaine de fois mais en même temps c'est vrai. Je vous laisse juger par vous-même.
Après ces paysages lunaires on reprend de la hauteur mais cette fois-ci c'est tout bouché. Mais bouché bouché. On n'y voit pas à 10m. Après un conseil de guerre, une analyse fine (ou pas...) des conditions météo et malgré le fait qu'on soit gelé, on décide d'attendre en espérant que la brume disparaisse.
Alors qu'on est complètement gelé pendant ce temps-là les néo-zélandais passent tranquillement en short et petit sweat. On hallucine complètement. Notre stratégie mûrement réfléchie finit par payer puisqu'au bout d'un quart d'heure le ciel se dégage et on peut apercevoir le volcan et ses nuances de couleur rouge.
Ne me demandez pas pourquoi c'est rouge car je n'en sais rien mais c'est beau. Après des millions de photos on repart et à peine 15 min plus tard on tombe sur un tout autre panorama : des lacs bleu émeraude. Et non les photos ne sont pas truquées. C'est juste impressionnant de voir ces lacs au milieu de ce paysage rocailleux.
On s'arrête pour manger au pied d'un de ces lacs mais malheureusement le mauvais temps revient et on ne tarde pas à repartir. La fin se résume à une longue descente, très longue descente. Les néo-zélandais adorent les lacets que ce soit sur la route ou sur les chemins de rando. Donc on a l'impression de ne jamais arriver au bout. Heureusement le chemin de rando offre un panorama magnifique sur le lac Taupo.
Vers 15h on arrive finalement au parking. Mais ce n'est pas fini pour nous. Le plus dur commence. Chercher une voiture pour nous ramener. Le parking est rempli de voitures donc on a bon espoir.
On se lance donc avec Julien (car les filles se sont échappées) et on aborde un homme qui est en train de rentrer avec toute sa famille dans son énorme pick-up. On lui demande s'il peut prendre un de nous 2 pour nous amener au point de départ. Le gars a l'air un peu gêné. Il faut dire qu'on l'a pris un peu par surprise. Il réfléchit puis nous dit que sa voiture est complète, qu'il est désolé mais que ça ne va pas être possible. Ok c'est vrai qu'il avait ses enfants sur la banquette arrière mais bon il y avait quand même tout le plateau de son pick-up entièrement vide. 1er échec.
On retente notre chance avec Oriane cette fois-ci avec une femme (et oui Anaïs s'est encore échappée arguant qu'elle avait piscine). Encore mieux elle nous répond qu'elle ne sait pas où elle va encore (effectivement il y a 2 routes possibles) et qu'elle a besoin de consulter son mari. Ok on vient de prendre un gros vent.
Alors qu'on se dirige à pied vers la route principale qui est à moins de 1km pour retenter notre chance une voiture s'arrête à côté de nous. C'est en fait le 1er pick-up qu'on a abordé. Le gars nous dit qu'il peut finalement prendre une personne. Ah bon ?! Comme c'était la journée de conduite de Julien (on fait un jour sur 2), il se propose. Il monte à l'arrière et le voilà parti. Incroyable ! Alors que le gars nous avait mis un gros vent, il a a priori changé d'avis. Nous on a notre petite explication. Quand il est remonté dans sa voiture il a dû expliquer à sa femme pourquoi on l'avait abordé. Comme il a refusé de nous prendre je pense qu'il s'est fait sérieusement engueulé par sa femme et ses enfants. Du coup pris de remords il s'est arrêté pour nous proposer de nous déposer.
Sinon il reste encore un hic. Est-ce que la voiture va le déposer directement au parking de départ (accessible par un petit chemin de 7km depuis la route principale) ou bien au début du chemin ?
Nous on n'a plus qu'à attendre au bord de la route qu'il vienne nous récupérer donc impossible de savoir ce qu'il se passe. Julien est livré à lui-même. Les minutes tournent. L'attente est insoutenable. Non je rigole. En fait on attend tranquillement au bord en papotant. Finalement au bout de 30min on voit un camping-car arriver au loin qui ressemble étrangement au notre. C'est bien Julien qui revient tout fièrement.
Il tente de nous faire croire qu'il a fait les 7km à pied mais ça ne marche pas. Le gars, trop sympa, l'a finalement déposé au pied du camping-car et a donc fait le détour exprès.
Voilà une journée bien remplie. On décide malgré tout de continuer à faire un peu de route afin de se rapprocher de Wellington, notre prochaine étape. On trouvera bien un camping sur la route...
On the road again !!