Pour explorer la trépidante Mandalay intra-muros, on décide d’innover et de louer non pas un scooter ou une moto mais des VELOS ! La ville est très étendue et toute plate donc c’est vraiment le meilleur moyen de la visiter.
En fait, faire du vélo a été en soi une expérience… pour bien comprendre les principales règles de conduite en Birmanie, il faut avant tout savoir qu’il n’y a aucune règle : oui, il n’y a ni code de la route, ni permis de conduire, ni âge minimum… donc c’est tout simplement du grand n’importe quoi ! Mais c’est vraiment génial et on s’y adapte très bien. David me donne un conseil super utile : ne jamais s’arrêter ! C’est ce que fait tout le monde et ça marche très bien : même dans les énormes carrefours super bondés, il faut ralentir (un peu) et foncer. Les voitures, motos, carrioles, vélos, trishaws, arrivent de toute part, dans tous les sens, dans un vacarme incroyable de klaxons mais tout ça se passe sans encombre… Vraiment, on a adoré ! Et puis, voir la tête des Birmans en voyant 2 touristes à vélo dans des coins un peu paumés de la ville, c’était trop mignon : ils étaient tout surpris, tout contents et tout ébahis quand on leur lançait un « mingalaba » (= bonjour !).
Au programme de nos balades en vélo : des bouddhas, des pagodes, des temples et grosse nouveauté un monastère en teck incroyablement sculpté !… ah ah ah pas très original me direz-vous ? Oui, certes, mais on a aussi vu des choses qu’on ne trouve qu’à Mandalay :
Mandalay Hill : une colline dominant la ville et où on monte à pied par un escalier de 1700 marches ponctué de nombreuses plateformes avec… des bouddhas ! Très chouette coucher de soleil au sommet.
Les pagodes Kuthodaw et Sandamuni avec leurs « forêts » de stupas blancs : chaque petit stûpa accueille en fait une stèle en pierre gravée… et le tout constitue un immense livre qui nécessiterait 450 jours de lecture à raison de 8 heures par jour !
Et enfin, en se baladant en vélo, on a pu, pour la première fois en Birmanie, aller découvrir des ateliers et remonter plusieurs siècles en arrière…
On passe d’abord des ateliers de sculpture sur marbre : complètement photogénique de voir ces bouddhas non encore finis, avec des têtes carrés à la place de leurs visages finement sculptés :
Bien sûr, les hommes y travaillent à même le sol, pliés en 4 et sans aucune protection : ils respirent donc à longueur de journée de la poussière de marbre…
Mais le pire reste à venir : les fabriques de feuille d’or ! Particulièrement révoltant, on ne comprend même pas comment en 2016, des process comme celui-ci peuvent encore exister : pour aplanir un maximum les feuilles d’or, des hommes tapent en cadence avec une très lourde masse sur un petit « paquet » de bambou solidement ficelé et dans lequel des feuilles d’or ont été glissés. Ils font ça pendant des heures…