Un autre temps fort de notre tour du monde et de notre voyage en Birmanie, c’est le lac Inle : on l’attendait ce lac si connu avec les silhouettes de pêcheurs à la posture si atypique… et on n’a pas été déçu !
Ce lac est habité par les Intha (soit les Fils du Lac) : c’est un peuple qui, en fuyant des guerres, s’est retrouvé acculé au bord du lac… sauf que toutes ses rives étaient déjà occupées. Ils ont donc eu l’idée géniale de vivre directement SUR le lac : ils y ont donc construits des villages sur pilotis – une quarantaine au total ! Ils ne circulent ainsi qu’en pirogue : les rues, bordées de fils électriques, sont donc… des canaux ! Les enfants vont à l’école en pirogue, les gens vont faire les magasins en pirogue, les familles circulent en pirogue. Incroyable !
Mais les Intha ne se sont pas contentés de construire leurs villages : ils ont également fait du lac une des principales sources de production de fruits et légumes du pays ! Et oui ! Ils ont créé des bandes de terre à partir de plein de végétaux et algues : puis ils les recouvrent de terre, les ensemencent et ainsi poussent des salades, des concombres, des potirons, des haricots mais surtout… des tomates ! C’est vraiment génial de voir ces cultures et de regarder les Intha au travail dans les champs : ils ne sont donc pas accroupis par terre mais assis dans leur pirogue pour travailler leurs plantations…
Mais les Intha ne se sont pas contentés non plus de cultiver, ils se sont ainsi formés à tout un tas de métiers… aujourd’hui transformés en ateliers-boutiques pour touristes. Mais c’est quand même assez incroyable de voir autant de métiers d’artisanat puisqu’on va en pirogue d’ateliers en ateliers. On trouve ainsi des joailliers (argenterie surtout), des ateliers de fabrication d’ombrelles, des tisserands (de fibre de lotus… on n’avait jamais vu ça avant !), des fabriques de pirogue, et encore plein d’autres choses !
Mais la principale originalité des Intha, c’est leur façon de ramer : ils sont debout sur leur pirogue, et d’une jambe, manœuvrent la rame. Ça leur permet d’être en hauteur pour mieux distinguer le fond (peu profond) tout en gardant les mains libres pour la pêche. Et pour pêcher, ils lancent une espèce de filet en dur, de forme conique, là où ils ont repéré le poisson. Puis ils le harponnent avec une espèce de long trident. Bon, en fait, beaucoup pêchent aussi tout simplement avec un filet classique.
On a vraiment adoré cette balade en pirogue sur le lac !
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Finalement, avec un hôtel tout mignon et super agréable à Nyaungshwe (The Little Inn), on a décidé de rester plusieurs jours dans cette ville, la plus proche du lac… Et oui, la Birmanie, c’est bientôt fini : direction Rangoon en bus de nuit samedi soir, puis nous prenons un vol pour Bangkok dimanche ! En effet, nous avons dû nous résoudre à prendre un vol pour rejoindre ces 2 capitales car la majorité des routes vers la Thaïlande sont toujours interdites aux étrangers ( !!!!! ) et celle qui est ouverte semble aujourd’hui située en pleine zone de conflits (secteur formellement interdit par le Ministère des Affaires Etrangères). Vu que le vol ne coûte que 50 €, on n’a pas vraiment hésité…
Lundi, la sœur de David et ses 2 petits choux nous rejoignent pour près de 2 semaines en Thaïlande : on vous raconte dès que possible !