Quand on évoque l'île de Pâques, on pense bien sûr aux fameux moais. Mais c'est loin d'être que ça. Cette île nous embarque dans une ambiance polynésienne pas banale à laquelle on ne s’attendait pas du tout. On a adoré !
Déjà tout a commencé à la sortie de l'avion. Une personne du camping était là pour nous accueillir et nous a passé direct autour du cou un collier de fleurs fraîches. Trop mignon. Alors qu'on s'efforce de parler espagnol pour entamer la conversation. Il nous répond en français. Euhh la honte !! En fait il vient de Tahiti. Ici pas mal de Français se sont installés et se sont mariés avec des Pascuanes (et oui c’est le nom des habitantes de l'île de Pâques… pas très sexy !).
Il faut dire que Tahiti est la seule destination avec Santiago bien sûr à avoir une liaison directe en avion. Donc ça aide un peu.
On découvre donc peu à peu en se promenant dans Hanga Roa, le seul village de l'île, qu'il règne vraiment une ambiance polynésienne. Et cela commence par les habitants eux-mêmes qui portent souvent des tatouages magnifiques un peu à l'image des Maoris en Nouvelle-Zélande. Et que dire des pascuanes arborant une petite fleur dans leurs cheveux. Oriane est complètement fan et s’en achète une. Leur teint est très typé Polynésie. Ils me font vraiment penser aux rugbymen des Fidji. Donc en fait aucun rapport avec des sud-américains. D'ailleurs on reconnait très vite qui est d'origine pascuane et qui vient du continent.
Et tout cela se confirme lorsqu'on aperçoit toujours dans Hanga Roa qu'il y a pas mal d'agitation autour du gymnase municipal. Les personnes devant la porte nous font signe de rentrer. Et là on découvre une salle pleine à craquer. Des jeunes sont en train de danser alors qu'un petit orchestre joue de la musique polynésienne : en fait ils sont tous en train de répéter des danses traditionnelles pascuanes. Autant vous dire que c'est un peu le b* quand même et que les profs essaient tant bien que mal de se faire entendre. Bon finalement après quelques minutes, ce n’est pas tant la cata que ça et tout le monde met de la bonne volonté. La mode vestimentaire a également un côté très polynésien donc autant vous dire que c'est super coloré avec fleurs dans les cheveux et paréos fleuris autour de la taille pour les filles. On se demandait pourquoi il y avait autant de monde dans les tribunes mais en fait on comprend très vite qu'après le tour des petits ce sont les grands qui se collent à la répétition.
En réalité ils s'entraînent tous pour le super festival annuel qui va commencer fin janvier et qui se déroule sur toute l'île. Il a pour objectif de promouvoir la culture Rapa Nui. Ah oui, Rapa Nui c'est à la fois l'autre nom de l'île et celui de la civilisation qui a dominé l'île durant les derniers siècles. C'est donc l'événement de l'année et toute l'île se prépare. Au programme danses, parades, compétitions sportives... Bref la totale !
C'est donc devenu un peu notre tradition. Tous les soirs ou presque lorsqu'on se balade en ville on va voir les répétitions de danse et on se régale. Avec du son et des images, ça donne ça, c’est génial :
Autre surprise sur l’île : on a également été impressionné par le côté très sportif des Pascuans. Alors qu'au Nicaragua, tout le monde passait son temps à manger des chips et boire du coca, ici c'est plutôt foot, surf et aviron.
Ils ont d'ailleurs en plein centre-ville un super terrain de foot synthétique, simplement séparé de l’océan par une langue de terre… et un moaï !
Et il n'est pas là que pour faire joli. Dès qu'on passe devant il y a toujours quelques jeunes en train de taper dans un ballon. Vendredi et samedi il y avait même plusieurs matchs officiels. Oriane a accepté qu'on en regarde un. Bon en fait elle a fait son carnet comme une polarde...
Autre curiosité, ils adorent « l’aviron de mer » : en fait, on ne sait pas vraiment comment ça s’appelle, c’est entre le kayak et l’aviron et leurs pagaies sont simples (que d’un côté) et très courtes. On les aperçoit souvent depuis notre camping qui est au bord de l'eau en train de pagayer, soit à l’entraînement, soit en compétition avec tous leurs fans. Bref des vrais sportifs et ça fait plaisir à voir.
Autres curiosités de l’île de Pâques :
ses paysages magnifiques, qui justifieraient un voyage à l’île de Pâques même sans moaï : ses falaises, son eau bleu turquoise et limpide malgré la mer très agitée, mais aussi ses volcans comme le Rana Kau et son superbe lac dans la caldeira :
sa météo, très surprenante : l’île est sans cesse balayé par le vent et pourtant le soleil tape très fort : on n’a jamais vu autant de touristes avec de si gros coups de soleil… Et autant il fait très chaud la journée, autant il fait FROID dès que le soleil se cache.
ses énormes tortues qui viennent tranquillement « brouter » dans les petits ports de pêcheurs : elles sont vraiment incroyables ! Aucune pollution de l’eau ici, même dans le port, elles sont donc tranquilles….
l’incroyable nombre de Français sur l’île : il y a même une Alliance française ! Ce sont soit des Polynésiens, soit également beaucoup de métropolitains qui sont tombés amoureux de l’île (ou d’une Pascuane…) : il y a par exemple des centres de plongée français montés par d’anciens membres de l’équipe Cousteau, ou encore de nombreux restaus et hôtels de charme.
Et finalement, son incroyable douceur de vivre, sa qualité de vie : il y a tout ici, tout est joli et tranquille, les gens sont gentils… on en oublie qu’on est à des milliers de kilomètres de toute terre !
Bref, on a vraiment beaucoup aimé cette semaine tranquille à l’île de Pâques, nos innombrables randos dans des paysages incroyables parsemés de moaïs, ce rythme tranquillou et si agréable…
On n’a plus envie de partir !
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