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Avec les communautés indigènes miskitos de Pearl Lagoon, Awas et Raiti Pura

Depuis Bluefields et malgré le temps très mitigé, nous voici donc partis à Pearl Lagoon, un village à 1 heure de bateau. L’objectif est d’aller à la rencontre des Miskitos, communautés d’indigènes installés autour de Pearl Lagoon sur la côte caraïbe depuis des centaines d’années.


Aussi fascinant que cela puisse paraître, ici, sur toute la côte caraïbe, la population est très largement noire car descendants d’anciens esclaves africains et parle un créole anglais, outre l’espagnol. Pourtant, nulle part ailleurs au Nicaragua, nous n’avons même aperçu des Nicas noirs… Les habitants de cette région restent donc très « isolés » et ne se mélangent pas avec le reste du pays.


Après 1h de bateau et une bonne averse, on arrive dans ce petit village paisible au bord de l’eau. Le village se partage autour de 2 rues principales entourées de quelques maisons en bois. Quasiment pas de véhicules ici donc on croise les gens dans la rue en train de marcher et de vaquer à leurs occupations. Le contraste avec Bluefields est saisissant. Ici, il règne une certaine forme de tranquillité comme si le temps s’était arrêté. De la musique reggae sort des maisons et vient animer un peu les rues. Des chevaux se balader en liberté pour brouter le moindre coin d’herbe.



On décide d’aller se promener et de rejoindre un village encore plus reculé situé à 30min de marche de Pearl Lagoon. C’est facile il suffit de suivre la seule route bétonnée qui sort du village. On se retrouve rapidement dans un paysage qui ressemble à un mélange de savane et de marécages. Ça nous rappelle le Pantanal au Brésil.



Même si on a l’impression d’être au milieu de rien, c’est incroyable le nombre de personnes qu’on croise sur la route : des femmes qui lavent leur linge (avec leurs maris qui les aident. Si si ce n’est pas une blague!!!), des familles qui se baignent dans les rivières, qui jouent avec leurs enfants, des jeunes qui trainent…


On arrive au bout de quelques temps dans un tout petit village, encore plus petit que Pearl Lagoon. Quelques petites maisons en bois se dressent par-ci par-là au bord de l’eau. On pense alors qu’on est arrivé au village d’Awas. On se croirait vraiment au bout du monde. Les gens sont curieux de nous voir mais on ne sent aucune animosité. A la sortie du village, on rencontre un policier (oui je sais ce n’est pas banal mais il y avait bien un policier) à qui on demande si on est bien arrivé à Awas. Vous pouvez vous douter qu’il n’y avait pas de panneau. Mais non, pas du tout, il faut encore continuer un peu.


Avant de continuer notre chemin, on assiste à quelque chose de pas banal. En effet, on attend des moteurs assourdissants démarrés autour d’un attroupement de personnes. En fait ce sont 2 personnes qui portent sur leur dos des machines à sulfater. On les voit se diriger vers les maisons et en 2 min de la fumée blanche jaillit par les fenêtres. Le policier nous explique alors qu’ils sont en train de les traiter contre les sangsues. Incroyable !!


Après ce petit spectacle, on poursuit notre chemin en nous demandant ce qu’on va bien découvrir cette fois.


Après une centaine de mètres, la route s’arrête et on arrive enfin au village d’Awas encore plus petit (si si c’est possible) que le précédent. Un terrain de basket en friche trône au milieu de quelques maisons sur pilotis et des jeunes jouent sur un bateau au bord de l’eau.


C’est étrange de sentir comme ces villages sont à la fois loin de tout et à la fois hyper connectés au monde extérieur (ils ont tous des portables à la main et la télé dans leur maison.


La météo n’est pas franchement meilleure, il fait gris et on commence à être fatigués de l’humidité ambiante, de la boue par terre, etc. C’est décidé, on abandonne définitivement l’espoir de pouvoir aller sur les superbes îles des Pearl Keys ou des Corn Islands… demain matin, on repart : une journée (difficile) de bus et nous serons de retour dans l’ouest du pays avec son beau soleil, ses villes coloniales et ses volcans !

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