Nous venons de passer 4 jours au bord du lac Atitlan et on confirme : c’est sans aucun doute un des plus beaux lacs et tout simplement un des plus beaux endroits au monde !
Imaginez un peu : un lac de 18 km de long situé à 1500 mètres d’altitude, bordé de 3 volcans majestueux et de villages ayant gardé toutes leurs couleurs et traditions. Incroyable !
Ce qui rend ce lieu d’autant plus fascinant, c’est qu’il change en permanence : les volcans sont dégagés à un instant, puis leur sommet est dans les nuages à l’instant d’après (bon, ils sont quand même la plupart du temps dans les nuages) ; il fait très chaud puis il se met à faire très frais ; le ciel est bleu puis il se met à pleuvoir : l’eau du lac est bleu-vert puis elle est toute grise. Bref, on pourrait rester des jours, des semaines, des mois à l’observer sans se lasser ! D’ailleurs, on a rencontré plusieurs Français installés : ils sont venus, ils ont vu, ils ne sont jamais repartis.
Pour nous, la découverte du lac s’est faite à partir de 2 villes très différentes où nous avons à chaque fois passé 2 nuits, dans des hôtels trop mignons tenus par des familles adorables et avec une vue au top : Panajachel d’abord, la principale ville touristique autour du lac avec sa vue extraordinaire sur les volcans et San Juan La Luguna ensuite, un petit village perdu dans un coin du lac, où très peu de touristes séjournent. On a logé respectivement à l’Hospedaje Montufar et à l’hôtel Pa Muelle : on vous les recommande !
De là, nous sommes partis à la découverte du lac et de ses villages en balade à pied, en pick-up collectif, en lancha… toute une aventure !
Quelques moments forts :
La balade à pied jusqu’à Santa Catarina Palopo : succession de panoramas magnifiques le long de cette route qui grimpe et descend sec. A Santa Catarina, on rencontre une famille trop mignonne qui nous invite chez elle : la petite fille fait des tortillas, la fille est en train de tisser, le petit garçon aime le foot, la mamie est toute souriante (remarquez son turban sur la tête)…
Puis nous poussons jusqu’à San Antonio Palopo en pick-up: ici les berges sont aménagées le long d’une jolie promenade, le soleil est de sortie et on déjeune dans un restau canon ! Ici les femmes portent des tenues bleu turquoise superbes et ont des coiffes uniques où les cheveux sont entremêlés avec des tissus brodés et brillants. Ses 2 villages sont très agréables : il faut vraiment se perdre dans le dédale de ruelles qui grimpent sec.
Santa Cruz La Laguna : un village à quelques encablures de Panajachel, accessible uniquement en lancha. Outre les quelques petites auberges mignonnes posées près de l’embarcadère, il faut vraiment grimper jusqu’au village : les enfants jouent à faire rouler des cerceaux sur la place principale, les gens nous sourient…
San Juan La Laguna : le village que plusieurs voyageurs croisés sur la route nous avait conseillé… et en effet, on a adoré. Ici, on est au pied du volcan San Pedro, quasiment toujours dans les nuages pendant notre passage, et on ne voit pas les 2 autres volcans mais c’est sans importance !
San Juan, c’est avant tout une atmosphère : le village est connu pour ses galeries d’art naïf, ses coopératives d’artisanat local… Les murs des maisons sont donc joliment peints, on croise des ateliers de tissage, le tout dans une sorte de grande baie bordée de montagnes où poussent de très nombreux caféiers. En plus, c’est le début de la saison de la récolte donc on croise de nombreux paysans qui portent d’énormes sacs de graines de café à la coopérative, et des graines de café sèchent un peu partout.
Dimanche soir, on a même la chance d’assister à une superbe procession dans la ville, en l’honneur de Ste Cécile.
Et pour finir, une petite anecdote racontée par David :
On était tranquillement installé dans notre petite chambre à Panajachel. Vers 23h, alors qu’Oriane écrivait sans doute son carnet et que je travaillais sur des vidéos sur notre ordi, elle me dit soudainement que ça sent le cramé. On pense alors tout de suite que l’ordi est en surchauffe (c’est ma faute donc je me fais engueuler !!!) mais ça me semble tout de même bizarre. Je décide donc de sortir de la chambre pour savoir s’il ne se passe pas quelque chose à l’extérieur. A peine, je sors le bout de mon nez qu’une fumée épaisse envahit mon visage et je comprends alors que non non ce n’est pas l’ordi qui crame. Oriane ne fait pas la maline ! On a l’avantage d’avoir une chambre au 2ème étage avec une coursive qui surplombe les maisons voisines. Je peux alors très facilement m’apercevoir que la fumée sort de la toiture de la maison juste en face de notre hôtel. On reste quelques instants un peu désemparés. Les proprios de notre hôtel comprennent à peu près au même moment qu’il y a le feu dans la maison de leur voisin. Ils se précipitent alors chez lui. Pris un peu de panique, on décide alors de faire nos sacs rapidement au cas où il faudrait évacuer l’hôtel. On descend quand même voir si on peut aider. Les proprios nous disent alors que tout va bien : en fait c’est le papi qui habite seul dans cette maison qui a mis le feu à son matelas en fumant une cigarette. Quel c** !! Plus de peur que de mal, il va bien. Mais ce qui est cocasse, c’est que le proprio est monté nous voir pour s’excuser pour le dérangement… trop mignon ! La fumée s’arrête assez rapidement et on peut aller au lit l’esprit tranquille.