Ces derniers jours, nous avons donc quitté les montagnes du nord-ouest du Guatemala pour retrouver des villes de plus grande importance. Huehuetenango, Quetzaltenango, Chichicastenango : on adore les noms de ces villes et on adore encore plus les appeler par leurs petits surnoms, comme de vrais Guatémaltèques.
HUEHUETENANGO, dit Huehue (prononcer « oué-oué ») d’abord, que nous ne faisons que traverser et dont nous ne connaissons que le terminal de bus : ça crie, ça grouille, ça pue… une vraie gare routière guatelmatèque !
QUETZALTENANGO, dit Xela (prononcer « sheila » comme la chanteuse) : la 2nde plus grande ville du pays. On a beaucoup aimé cette ville avec son joli Parque Central et surtout, il faut l’avouer ses bars et restaurants de bobo, son Alliance française, son théâtre national, son passage – créé sur le modèle des passages parisiens… On avait finalement sans doute bien besoin de se retrouver dans un endroit proche de ce qu’on connaît et de ce qu’on fréquente à Paris. Après les quelques jours dans les montagnes, brumeuses et très reculées, toujours un peu abasourdis par les attentats parisiens, cela nous a fait un bien fou de se prendre un café dans un bar sympa avec du jazz en musique de fond ! On a aussi craqué pour un petit restau français (presque breton car on a mangé des crêpes) avec des verres de vin, trop bien !
Bon, on n’a quand même pas que mangé et bu à Xela. On y est resté 2 nuits et on en a profité pour aller faire des escapades dans des petits villages superbes des alentours.
Zunil d’abord, où, outre la superbe église, on a surtout vécu le fameux culte de San Simon (voir l’article dédié).
San Andres Xecul ensuite : ce petit village possède l’église avec la façade la plus connue, la plus kitsch et la plus colorée de tout le Guate. On vous laisse en juger par vous-mêmes. On est aussi tombé complètement par hasard sur une répétition pour la « cérémonie de los Monos (= des Singes) » : une corde est tendue du haut de la façade de l'église à un grand mât situé à l'autre bout de la place et le gars doit traverser toute la place assis sur cette corde. Il n’a pas l’air très, très à l’aise mais heureusement, il est attaché !
CHICHICASTENANGO, dit Chichi (prononcer… « chichi » ! Ça nous rappelle les vendeurs sur les plages) : cette petite ville est surtout connue pour son marché, le plus grand du pays, le rendez-vous de tous les touristes. Nous arrivons en ville la veille et nous apprécions beaucoup de pouvoir nous balader tranquillement dans ce village alors que tous les indiens des alentours sont en train de monter leurs stands. La très belle église du village est le lieu de nombreux rituels qui font partie du monde maya contemporain. Ainsi, sur les marches devant l’église, au cœur du marché, les chuchkajaus (=prêtres mayas) officient en récitant des prières à haute voix, tout en agitant des encensoirs d’où s’échappe de la fumée.
Le jour du marché, c’est vraiment très impressionnant de voir toutes les rues qui la veille encore étaient des rues banales couvertes de stand, mais ce n’est finalement pas si terrible que ça en termes de monde. Bien sûr, on craque pour quelques petits souvenirs qu’on marchande ferme mais qui vont venir alourdir le sac à dos…
Demain, direction le fameux lac Atitlan, un des plus beaux au monde paraît-il et une de nos ultimes étapes au Guate. Espérons que la météo soit au rendez-vous !