De retour au Guatemala après notre escapade hondurienne, nous décidons de nous arrêter dans la petite ville de Chiquimula, ville bruyante, populaire, grouillante… et là, superbe surprise : un 5 étoiles !
Et pourtant, non, nous n’avons pas explosé notre budget… Nous avons simplement rencontré Carlos et sa famille, une très belle rencontre.
L’histoire est d’autant plus belle qu’elle avait mal commencé…
Carlos, notre couchsurfeur, nous avait dit ce matin qu’il était OK pour nous recevoir et nous avait indiqué à quel endroit nous devions faire arrêter le bus. Dès le passage de la frontière, nous tentons donc de l’appeler depuis notre téléphone guatémaltèque. Sauf que nous avons beau essayer, essayer, essayer, le numéro semble incorrect.
Bon… on décide de nous arrêter quand même là où il nous a indiqué : on se retrouve donc au bord d’une route, dans un endroit insignifiant avec quelques magasins de matériaux… mais on repère très vite un tout petit café tout mignon où on demande s’ils connaissent « Carlos Diaz ». Non, non, mais très gentiment, la fille nous dit qu’on peut attendre dans le café. L’endroit est vraiment super mignon – un vrai café de bobo – donc on ne se force pas trop pour se faire une pause gourmande. Le temps passe et toujours pas de nouvelles de Carlos à qui on a pourtant envoyé des textos…
On se résigne donc à chercher un hôtel. La fille nous en conseille un et nous voici donc partis à pied : il reste à peu près 3 km à faire, en montée. Bon, la situation nous fait plutôt sourire. On part et 100 m plus loin, on se dit qu’on va quand même demander à un autre petit magasin s’ils connaissent Carlos Diaz : elle hésite puis nous indique d’aller voir un peu plus loin… de là où on vient ! Et alors qu’on revient sur nos pas, on aperçoit quelqu’un nous faire plein de grands signes au niveau du café où on s’était arrêté. Ah trop bien, ça sent bon ! On presse le pas : en fait, c’est la maman de la fille du café et elle, elle connaît Carlos Diaz. Sa maison est à une cinquantaine de mètres, en montant : oui, là, derrière l’immense portail. Waow, waow, waow, ça sent super bon ! On y arrive, tout excités mais on se retrouve face à 2 immenses portails… sauf qu’il n’y a pas de sonnette et personne dans la guérite à l’entrée. On essaie d’appeler, de taper au portail. Toujours pas de réponse. On attend ainsi une vingtaine de minutes. On est un peu dépité. On était si proche du but et la maison paraissait si belle et immense.
On se résigne alors une deuxième fois. On repart vers le centre-ville chercher un hôtel. On en trouve un assez chic mais tout est complet… on aperçoit derrière le comptoir un mot de passe WIFI et on demande gentiment à la réceptionniste si on peut l’utiliser 2 minutes. On veut envoyer un mail à Carlos pour lui dire qu’on abandonne. Et là nouvelle surprise. Il répond instantanément au mail en nous disant qu’il est chez lui. PARFAIT on est sauvé. Après quelques échanges il vient nous chercher en voiture à l’hôtel.
Arrivés chez lui, c’est juste une surprise extraordinaire : la maison et le jardin sont magnifiques avec une vue imprenable sur les montagnes sans oublier bien sûr la piscine, la salle de billard, la Fiat rouge décapotable de collection… Carlos nous montre notre chambre. En fait c’est un appartement dans une dépendance juste à côté. Incroyable. On est reçu comme des rois, il est aux petits soins avec nous pour qu’on ne manque de rien. Il nous amène même des boissons dans la piscine.
Carlos est un grand fan de football. Il a même passé 1 mois en Corée du sud et au Japon en 2002 pour aller voir la Coupe du monde de foot. Autant vous dire qu’il y a des matchs de foot en permanence sur sa télé. On a même regardé la fin du match de ligue 1 PSG – Toulouse depuis la piscine et le hamac.
Le soir, sa femme Karem et leurs fils reviennent pour le dîner. Adorables eux aussi, et en plus, ils nous servent un repas succulent, super copieux : ils nous font goûter plein de plats typiques dont un « molleto » au miel que les Guatémaltèques ne font que pour la Fête des Morts (grande fête ici) et pour Noël. On passe ensuite un moment à faire des photos Polaroïd, à rigoler en essayant leurs sombreros… David remarque même une bouteille d’Armagnac dans le beau buffet du salon : Carlos sait que c’est comme du Cognac, on lui explique que c’est rare d’en trouver à l’étranger et il est tout fier (David aussi).
Le lendemain matin, bien sûr, on nous sert un petit-déjeuner de roi ! Et Carlos nous amène en ville jusqu’au bus où il négocie même le prix pour nous.
Une magnifique rencontre ! Nous espérons vraiment revoir Carlos et sa famille, nous serions ravis de les accueillir en France.
Et enfin, une super anecdote pour les fans de « L’Amour est dans le Pré » : il y a quelques mois, Carlos et sa famille ont « recueilli » un peu par hasard en ville un couple de Français qui faisaient un tour du monde… et ils sont restés au final 5 jours chez eux. Ils sont restés en contact et Carlos suit de près leurs aventures. Et ce qui est pas banal, c’est que Ia fille, c’est Justine, la blonde de la saison 7. Pour voir leur passage chez Carlos, voir la piscine où on s’est baigné, les hamacs où on s’est balancé, etc, vous pouvez aller voir leur film (à 2’44) :