Il a donc fallu se résoudre à quitter la superbe île de Caye Caulker. En partant, nous rencontrons une famille de français en voyage au long cours eux aussi (ce sont les 1ers que nous rencontrons !) : ils parcourent l’Amérique du nord au sud en 1 an avec leur fille qui n’avait même pas 10 ans.
Direction Dangriga : c’est la 2nde ville du pays mais elle ressemble plus à une grosse bourgade de pêcheurs à moitié endormie. Pas de touristes ici et donc peu d’offres d’hébergement : on finit donc dans un dortoir de 8 personnes, mais il n’y a que nous ! Cela nous fait donc plutôt une très grande chambre avec vue sur la mer. La cerise sur le gâteau : la proprio prépare le petit-déj dans le salon familial tous les matins et elle fait… des gaufres ! Vous n’imaginez pas le bonheur de manger des gaufres ! Et il y avait même du chocolat fondu…. On s’en lèche encore les babines.
Mais pourquoi donc avons-nous atterri ici ? Dangriga est le centre de la culture garifuna et cela nous intrigue…
Quézaco les garifunas ?
A l’origine, ce sont des esclaves noirs des îles de St-Vincent-et-Grenadines qui sont entrés en guerre contre les Britanniques. Ils ont fini par perdre cette guerre et par être déportés vers la Jamaïque d’abord puis vers l’île de Roatan, au Honduras actuel : de là, des groupes se sont installés sur la côte atlantique du Belize, du Guatemala… Ces esclaves noirs se sont alors métissés aux populations autochtones caribéennes et le peuple garifuna est né !
Aujourd’hui encore, il existe environ 500 000 garifunas dans le monde entier mais ils s’assimilent de plus en plus au reste de la population…. Leurs couleurs (comme leur drapeau ou leurs vêtements) sont le jaune, blanc et noir … et ce sont les seules choses qui permettent de les reconnaître, s’ils portent notamment des habits un peu traditionnels (mais ça n’arrive pas souvent !).
Leur langue disparaît malheureusement et leurs fêtes n’ont lieu que quelques fois dans l’année, notamment le 19 novembre, jour férié national au Belize. Ils sont connus pour leur musique à base de tambours et pour leurs danses avec des masques blancs (pour cacher la couleur de leur peau)
C’est pourquoi l’UNESCO a classé en 2001 la langue, la danse et la musique garifuna au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
On a découvert tout ça dans un tout petit musée avec une guide garifuna très sympa. On a adoré !
Après-midi plage dans un super hôtel pour se reposer un peu car on marche beaucoup et il fait très, très, très chaud.