Après notre séjour détente à San Ignacio, direction Belize City sur la côte atlantique, la plus grande ville du pays (mais plus la capitale depuis un cyclone en 1961 qui l’avait dévastée). Le guide du Routard ne s’enflamme pas sur cette ville mais on voulait tout de même s’y promener, aller visiter le site Maya (encore !!!) d’Altun Ha pas très loin et surtout regarder l’exploit des français en quart de finale (au fond de nous je ne sais pas trop si on y croyait vraiment).
Malheureusement, tous nos plans sont tombés à l’eau (vous apprécierez plus tard le jeu de mot) et c’est peu de le dire…
L’arrivée s’est tout d’abord faite sous la pluie vendredi ce qui n’annonçait rien de bon. Il a même plu dans le bus avant d’arriver. On a alors mis pour la 1ère fois nos k-way et nos housses à nos sacs à dos afin de chercher un logement…en demandant systématiquement s’ils avaient le wifi et/ou une TV parce qu’il fallait absolument qu’on puisse regarder un match le lendemain à 13h. Ils ont dû se dire qu’on était vraiment des touristes tarés !
Bref, on a fini par trouver une guesthouse toute mignonne avec une propriétaire adorable. Le reste de la journée fut consacré à une petite balade dans le centre-ville. On a pu découvrir quelques belles maisons à pilotis et surtout cette ambiance de Harlem des Caraïbes avec cette population à 90% noire. Les gens ont l’air plutôt tranquille et on croise de temps en temps quelques gros rastas.
Samedi, la mission était de trouver une télé pour le match de rugby. Il y en avait bien une à l’hôtel mais malgré les 250 chaines aucune ne diffusait le match (mais il y avait même le championnat écossais de foot !) et on craignait que la connexion Internet ne saute. On s’est donc tourné vers un bar qui diffuse du sport. Mais là encore chou blanc. Je pense qu’il ne savait pas même pas que ce sport existait. Ils sont fous ces béliziens !!! On s’est donc rabattu sur internet.
Grâce à Anaïs et Julien et à Skype, on a pu regarder le match comme à la maison… bien installés dans le salon des proprios. Encore merci de nous avoir permis d’assister à cette cuisante défaite, que dis-je à ce désastre, à ce massacre… Même la Namibie (merci Guitou pour les stats) a pris moins de points que nous contre les Blacks. C’est pour dire !!! Je regretterai presque la présence de Traille à l’arrière et de Camille Lopez en 10 (bon ok c’est pour les connaisseurs…). Vous comprendrez donc mon désarroi à la fin de ce match. Rendez-vous désormais dans 4 ans en espérant qu’on sorte des poules …
David devant le match de rugby dans le salon de la guesthouse
On pensait alors que ce match était suffisant pour oublier cette journée m* mais pas du tout. La météo s’est aussi invitée à la fête.
Des trombes d’eau (et le mot est faible) accompagnées de violents orages se sont mis à s’abattre sur la ville. On n’arrivait même plus à s’entendre parler dans la chambre à cause du bruit de la pluie. Depuis notre balcon au 1er étage on a pu assister à ce 2nd « désastre » de la journée. Les trottoirs puis les rues ont commencé petit à petit à s’inonder. Les quelques voitures qui ont osé s’aventurer avaient de l’eau jusqu’au bas de la portière. On se croyait vraiment comme dans les reportages sur les catastrophes d’inondations en France mais bizarrement les gens n’étaient pas du tout affolés. Certains continuaient même à circuler – ou presque nager - dans la rue.
En se réveillant ce matin, rien n’avait changé. La pluie tombait toujours avec autant de vigueur. On avait le sentiment que rien ne pouvait l’arrêter. La rue devant chez nous était entièrement inondée. On croise notre proprio, plutôt souriante, qui nous dit d’aller voir au rez-de-chaussée. Et là, c’est le choc. Il y a 15 cm d’eau dans leur salon qui fait office de réception. Alors qu’elle fait des photos (de nous) pour mettre sur facebook, le mari tente d’écoper et de mettre en hauteur quelques affaires. Scène surréaliste. Après vérification sur internet, il aurait plu 150 mm en 24 h(les agriculteurs pourront se rendre compte de l’ampleur).
On comprend alors qu’on peut annuler tout projet de visite aujourd’hui. Les Mayas attendront donc encore un peu que les dieux de la pluie se calment. Décidément ce week-end est à oublier :-)