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Une belle frayeur dans la nuit !

Au cœur de Mana Pools, nous nous installons donc dans un des seuls campings du parc : en réalité, aucune clôture bien sûr et pas vraiment d’emplacement. Même s’il y a bien une quinzaine d’autres tentes, nous sommes très espacés les uns et les autres et à la nuit tombée (donc vers 18h30), il fait nuit noire.

On comprend que la nuit risque d’être longue quand on voit un éléphant traverser tranquillement le « campsite ». On ne l’a pas entendu arriver, on n’entend que le bruissement de quelques feuilles mortes et je crois que c’est un homme ou un singe qui arrive, je lève la tête et là je vois la grande masse de l’éléphant marcher tranquillement à quelques mètres… finalement, il n’est pas vraiment effrayant pour moi. Par contre David, qui est à quelques dizaines de mètres de moi, voit l’éléphant foncer sur moi ! C’est finalement lui qui aura eu le plus peur !


Nous nous installons donc dans notre petite tente achetée à Bulawayo et on s’endort tôt, vers 21h.

Vers minuit, David se réveille car il fait un peu frais : on ferme donc la tente et on se rendort… enfin, on essaie ! Au bout de 5 minutes, David me réveille : « Oriane, Oriane, tu entends ce bruit ? ».


En effet, il y a quelque chose qui marche dans les feuilles mortes… et là, ça fait du bruit… on tend l’oreille et on comprend très vite que c’est un HIPPOPOTAME en train de brouter !!! Et là, c’est le début de l’angoisse. On repense à tout ce qu’on a lu sur les hippos : quasiment aveugle (olala, il ne va pas voir la tente…) mais surtout c’est l’animal qui cause le plus de décès chez l’homme (bon on n’a toujours pas trop compris comment). On tente d’allumer la lampe frontale, il grogne fort, on l’éteint de suite.

Et ça dure, ça dure, ça dure…


Il n’est vraiment pas loin de nous, on l’entend ruminer (sa gueule fait un bruit pas possible, on entend comme un gros bruit d’eau), marcher, se rapprocher, s’éloigner un peu, revenir… Bref, la tension est maximale dans la tente : il fait nuit noire (petit rappel !). Je perds tous mes repères et ne sais même plus où est la voiture. On ne se parle quasiment pas (uniquement quelques chuchotements), on ne bouge pas d’un pouce.


Et là on a des réflexes un peu bizarres : on met nos lunettes de vue alors qu’il fait nuit noire, on s’assied et on met nos chaussures.


On ne sait pas du tout comment réagir : on se convainc qu’on ne risque rien dans la tente, c’est sans doute trop dangereux de sortir en courant pour se réfugier dans la voiture.


Et ça dure, ça dure, ça dure…


A un moment, on entend les pas se rapprocher, se rapprocher. On n’arrête même de respirer ! En fait il passe tout près de la tente et s’éloigne. En quelques secondes, on ne l’entend plus, il est parti. On attend puis on se décide à sortir de la tente : plus rien en vue.


On va se réfugier dans la voiture : les sièges s’inclinent énormément. On s’allonge et on refait le match pendant un bon moment pour nous remettre de nos émotions … cette belle frayeur aura duré près d’une heure et quart, nous vous laissons imaginer comme le temps nous a paru long !


On s’endort… fin de nuit au top !! Demain soir, pas de doute : on dort dans la voiture.

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