ON VA FAIRE UN TOUR
ON
REVIENT
Notre bilan du Zim
Le Zimbabwe a été notre première véritable étape de ce tour du monde – après Mayotte où on s’est beaucoup laissé porter (merci Laura et François) et Johannesburg où on n’a passé que quelques jours – et… « this is Africa ! ». Nous voulions voir l’Afrique, et bien nous l’avons vu et vécu… et force est de constater que malgré le « choc culturel » - ah la corruption, ah les attentes interminables, ah… - nous avons beaucoup, beaucoup aimé ce pays et ses habitants, si attachants. Et qu’il a été difficile d’en repartir !
DUREE : 29 jours
COUT TOTAL : 2 700 $, certes c’est un coût élevé mais c’est moins que ce qui était prévu avec notre « simulateur de budget » fait par d’autres tour-du-mondistes. Le Zim devrait être une de nos destinations les plus chères… enfin on espère !!!
LES PLUS :
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Pays complètement méconnu avec très peu de touristes
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Aucune insécurité (mais que c’est agréable…)
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Gentillesse des Zimbabwéens, qui viennent toujours nous aider (très facile de voyager grâce à eux !)
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Paysages variés : savane sèche et brousse dans la majorité du pays mais aussi montagnes de conifères à l’est, abords du Zambèze verdoyants.
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Pas de « harcèlement » par les vendeurs de rue, même sur les sites touristiques (sauf peut-être à Vic Falls…)
LES MOINS :
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Prix élevés sur les sites touristiques (sans parler des « activités » de type safari, hors de prix !)
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Certaines parties du pays restent inaccessibles en transport en commun
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Le froid, la nuit sous la tente (!!!) et les hippos qui s’approchent des tentes… mais ça, ça fait partie de l’aventure
NOTRE VOYAGE …
1. Où avons-nous dormi ?
Coût : de 14 $ à 49 $ pour 2 par nuit, avec une moyenne de 20-25 $.
Nos hébergements ont été très variés :
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7 nuits en couchsurfing, chez Thembi à Bulawayo, Vaïda à Mutare et Pauline à Harare. Que des superbes rencontres, très différentes les unes des autres entre la maison extrêmement modeste de Thembi (pas de salle de bain, 2 pièces seulement, dans un quartier très populaire) et la superbe maison de Pauline à Harare avec piscine et personnels de maison (merci l’Ecole Internationale qui fournit cette maison à Andréi, son mari prof)
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10 nuits en camping (dont 2 qui ont fini dans la voiture à Mana Pools….). Nous qui étions partis sans tente, nous avons rapidement compris qu’elle serait très utile au Zimbabwe comme alternative économique sur certains sites. Nous avons donc acheté une tente à Bulawayo : 33 $ pour une tente toute simple (nous n’avons pas du tout eu le choix dans le modèle), avec une seule toile, où des petits accrocs sont rapidement apparus… Nous n’avons pas acheté de couvertures, ni de matelas de sol : on bricole et on s’en sort pas mal ! (les couvertures peuvent être prêtées et on se fait des matelas de vêtements)
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et le reste en hôtel/auberge, parfois en rondavel (= hutte aux murs en terre).
Un fil rouge: très peu de douches chaudes, peu de vraies douches (on a souvent des baignoires avec 2 robinets sans mitigeur et sans pommeau), et très rarement les WC dans la chambre (mais vu qu’on est souvent les seuls touristes, on n’a pas vraiment l’impression de partager).
Nos étapes (pour les prochains aventuriers en voyage au Zimbabwe…) :
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Bulawayo :
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N1 Hotel : tout confort, avec wifi, WC et salle de bain privés, situé à l’arrivée des bus Intercape (donc très pratique quand on arrive de Johannesbourg). 49 $ / nuit (le plus cher de notre séjour ! et un des seuls réservés la veille sur Internet)
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Berkeley Place : notre préféré ! très modeste et peu vieillot mais propre, très central et avec un accueil adorable. 20 $ / nuit (prix négocié)
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Great Zimbabwe :
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Great Zimbabwe Campsite : tout simplement au pied du site… il faut traverser le très chic Great Zimbabwe Hotel puis marcher près d’1 km sur une piste pour y arriver… mais on s’en souviendra longtemps de cette arrivée après une journée harassante en bus, à pied, au coucher du soleil, quand on a levé les yeux et découvert le site. 25 $ / nuit en rondavel (prix négocié)
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Chimanimani
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Heaven Lodge : quelle belle surprise alors que Le Petit Futé nous indiquait que c’était tout vieillot… en fait, un super endroit ! Tout refait à neuf, avec des espaces communs très chaleureux : une décoration mignonne avec œuvres d’art, beaucoup de bois, de gros canapés confortables, une cheminée (et oui, on est en altitude ici et il fait froid !!), et un super cuistot qui nous fait des repas au top pour quelques dollars. 25 $ / nuit en chambre double (prix négocié)
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Hwange :
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Gwango Bush Tents : dur, dur de trouver un hébergement à l’entrée de ce parc national car il n’y a pas de ville à proximité et les lodges sont en général très luxueux. Cet endroit a été extraordinaire pour nous : les proprios sont des gens adorables, qui se régalent de vivre au milieu de la brousse et font partager leur passion. Et en plus on a très bien mangé ! 41 € / nuit (acheté le matin même sur hotels.com en € avec une promo)
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Victoria Falls :
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Victoria Falls Backpackers : juste notre endroit préféré !! On y est d’ailleurs finalement resté 5 nuits alors qu’on avait prévu d’y rester 2 nuits initialement… Assez inattendu dans cette ville. 18 $ / nuit en tente (prix négocié)
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2. Comment nous sommes-nous déplacés ?
Alors là aussi, ça a été très varié mais toujours relativement facile : en effet, il y avait toujours quelqu’un pour venir nous aider, nous accompagner, nous conduire quelque part…
En voici un florilège :
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Les combis : le plus « local » et le folklo ! Ce sont des mini-bus bondés et archi-bondés ! on doit être au moins 20 personnes à l’intérieur pour 12 places assises : le principe est simple, on ne refuse jamais personne même quand vraiment là, on ne peut plus faire entrer personne… et bien si, ils y arrivent ! Les gens transportent souvent des sacs de voyage (à roulettes, on détonne avec nos sacs à dos de rando), des seaux remplis, des bidons d’huile, d’énormes sacs de pommes de terre, des sacs de courses, des chaises… Bref, ils ne voyagent pas légers ! (on pense qu’ils vont faire quelques courses au village avant de rentrer chez eux, à quelques dizaines de kilomètres : on les dépose souvent au milieu de nulle part et ils partent à pied on-ne-sait-où). Tous ces « bagages » sont accrochés sur le toit, soit dans le coffre (qui est alors ouvert mais maintenu par de grosses sangles) ou là au milieu de tout le monde. On a même eu tous nos sacs sur nous pendant près de 100 kilomètres… chaud chaud chaud ! Les combis s’arrêtent n’importe où pour laisser descendre des gens ou en faire monter : il y a d’ailleurs en général, outre le conducteur, un gars qui reste toujours à la porte, grande ouverte, pour hêler tous les gens au bord de la route, tout en klaxonnant !
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Les bus : là aussi, il y en a des tas de sortes et on en a pris des très différents. Il s’agit ici de grands bus, qui ressemblent davantage à nos autocars. On a pu prendre des bus bondés qui s’arrêtent toutes les 5 minutes (épuisant quand il faut du coup soulever son sac toutes les 5 minutes pour laisser passer les gens qui montent ou qui descendent), des bus où tout le monde a des places assises mais avec quelques arrêts sur le trajet (mais elles sont toutes petites et on reste relativement serrés), ou le top, des bus « luxury » : places assises et numérotées, fauteuils confortables et larges, hôtesse à bord et surtout trajet direct, sans arrêt intermédiaire, et même repas et boissons fournis à bord. Bien sûr, nous n’avons croisé aucun touriste dans aucun de ces bus !
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L’auto-stop : 1ère tentative, 1er succès ! Incroyable ! On repart du site de Great Zimbabwe vers la ville de Masvingo (la plus proche à environ 30 km) et alors qu’on se pose au bord de la route pour attendre un combi, on tend la main à la 1ère voiture qui passe et… elle s’arrête ! Nickel, c’est gratuit, rapide et super confortable : que du bonus ! On refait aussi à Victoria Falls, et cela marche nickel. Et la variante de l’auto-stop quand on nous prend alors qu’on ne demande rien : c’est le cas à Victoria Falls, où on décide de revenir à pied de la ferme aux crocodiles. Pauvres Blancs qui marchons au bord de la route en plein soleil… inimaginables pour eux !
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Véhicules privés : alors, ça, c’est le plus inattendu et les meilleures affaires ! Il y a d’abord eu le trajet entre Mutare et Harare (260 km), qu’on a fait dans une super BMW climatisée et tout confort : c’est Chenjerai, un ami de notre couchsurfeuse Vaïda, qui rentrait justement à Harare ce jour-là et qui nous amène gracieusement (merci à lui !). Autre trajet inattendu : alors qu’on attendait un bus au bord de la route pour aller à Victoria Falls depuis Hwange, un minibus à touristes (9 sièges super confortables, clim, vitres teintées) s’arrête. On ne lui prête même pas attention au départ (ce n’est pas pour nous ça !) mais en fait, c’est super : le chauffeur vient en réalité d’amener des clients de Vic Falls à Hwange (ils ont payé 100 $ !!!) et là, il remonte à vide à Vic Falls… donc il peut nous prendre pour quelques $ chacun et ça, il le garde pour lui. Bref, tout le monde est gagnant !
3. Qu’avons-nous mangé ?
Compte tenu de notre mode de voyage, nous avons donc vraiment eu l’occasion de manger comme des Zimbabwéens… et le Zimbabwe n’est pas le temple de la gastronomie !
Au menu donc :
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du sadza : une pâte blanche faite de maïs broyée, très consistant et plutôt bonne. Souvent servi avec du poulet et des légumes verts qui ressemblent à des algues (impossible de savoir ce que c’est !). Oriane s’en dégoûte assez vite. Au restaurant, on s’est régalés de manger du riz (supplément de 1 $ par rapport au sadza).
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des viandes grillées au barbecue, ici appelée braai : un délice ! la viande, essentiellement de bœuf, est très bonne. Ces braai sont très populaires : on vient en famille ou avec des amis, on achète la viande comme chez le boucher et on va les faire cuire sur des grands barbec’ à disposition. Très convivial mais difficile à trouver quand on ne connaît pas.
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du poulet et des frites.
Mais on a aussi pu se faire beaucoup de pique-nique, ce qui nous a permis de manger ce qu’on voulait quand on voulait : des fruits et légumes, des yaourts… On a testé le fromage mais ce n’était pas le top du top (il y en a même un qui grinçait sous la dent, comme pour la poutine québécoise). Et à l’auberge à Vic Falls, où on est restés plusieurs jours et où on avait une cuisine à disposition, on a enfin pu se faire à manger : quel bonheur !! Au final, on a souvent eu l’impression de passer notre vie dans les supérettes pour faire des petites courses pour le prochain repas.
Enfin, les repas chez les couchsurfeurs ont souvent été l’occasion de se faire des supers repas, comme à la maison (c’est définitivement super ce couchsurfing).